Catane est la deuxième ville de Sicile après Palerme. Elle compte 400 000 habitants, voire 800 000 avec les banlieues, et est située sur les pentes du volcan Etna. Depuis 2002, elle est inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO. L’origine de la ville remonte à 730 av. J.-C., lorsque les premiers colons grecs arrivèrent et fondèrent la Katanie, marquant le début d’une longue chaîne d’invasions et de conquêtes. Catane a été une ville grecque, romaine, byzantine, arabe, normande, bourbonienne, souabe, angevine, aragonaise, espagnole et, bien sûr, italienne : son histoire est donc une fusion de toutes les civilisations qui ont laissé leur empreinte sur la Sicile.

Catane (ancienne Katania) a été fondée sur une colline par les Grecs en 729. En 476 av. J.-C., la ville fut conquise par Géron, tyran de Syracuse, qui expulsa les habitants et les remplaça par ceux de Syracuse. Les Catanais reprirent possession de la ville en 461 av. Cependant, Catane fut reconquise par les Romains en 263 av. C’est de cette époque que datent certains de ses plus beaux monuments, comme l’amphithéâtre, le théâtre, les vestiges de la fosse, quatre thermes romains et l’Odéon.

L’ère paléochrétienne a vu naître le mythe et le culte de Sainte Agathe, ainsi que le martyre qui, selon la tradition chrétienne, lui a été infligé par les Romains.

Après les invasions barbares, Byzance domine la ville, et de nombreuses traces de cette période sont aujourd’hui clairement visibles. Par la suite, les Arabes ont donné un élan aux activités agricoles et commerciales, transformant la ville en un centre économique majeur de l’île, sur lequel l’émir imposera son pouvoir politique. La conquête normande marque le début des réformes qui améliorent les activités culturelles de l’île, ainsi que la construction de la cathédrale et la distribution de terres aux ordres religieux.

Sous la domination souabe, la ville fut considérée comme un centre d’importance stratégique et Frédéric II, qui rêvait de déplacer son empire au cœur de la Méditerranée, fit construire le château d’Orsini.

Sous le règne des Aragonais, le roi Alphonse fonda en 1434 la première université de Sicile, point de référence pour la culture de l’époque. Catane, principale ville de l’île et siège du roi et du parlement, devint la capitale du royaume de Sicile jusqu’au déclin économique de la ville, dû à la gestion improductive des vice-rois espagnols.

La grande éruption de 1669 a recouvert les parties basses de la ville, puis le tremblement de terre de 1693 l’a détruite. D’un point de vue architectural, Catane est une ville baroque, remodelée après 1693 par de célèbres architectes sous la direction du grand Vaccarini, avec une ferveur de reconstruction qui la ramènerait à la vie en quelques années, mais la magnificence de l’ancienne Catane ne reviendrait jamais.

Après le tremblement de terre, une vaste campagne de reconstruction a été lancée, qui s’est poursuivie même après l’unification de l’Italie entre 1860 et 1861. Au cours du XIXe siècle, Catane a connu un développement culturel dans les domaines social, littéraire, musical et théâtral. L’œuvre de Vincenzo Bellini, fils chéri de la ville, auteur de la pièce Norma et l’un des compositeurs les plus admirés d’Italie, est particulièrement remarquable.

À ne pas manquer: La Piazza Duomo, en face de laquelle se trouve l’hôtel de ville, et la cathédrale de Catane, le Duomo, à côté de laquelle se trouve la célèbre fontaine de l’éléphant de Vaccarini. Le pittoresque marché aux poissons, le théâtre et l’amphithéâtre romains, l’Odéon, la Via Crucifere (XVIIIe siècle) bordée de belles églises baroques, le parc Bellini, le Teatro Massimo du nom du célèbre compositeur de Catane Vincenzo Bellini, la Via Etnea, l’avenue des boutiques, des glaciers et des promenades, l’église San Nicola et le monastère San Benedetto (aujourd’hui université), sans oublier les nombreux palais baroques et le Castello Ursino.